
Distribution ou capitalisation : que choisir ?
Le Code Général des Impôts distingue les revenus des plus-values. Chacune de ces catégories dispose d’un traitement fiscal spécifique.
Certains produits financiers capitalisent leurs revenus, d’autres les distribuent. Quel est le placement le plus rentable ?
Prenons l’exemple d’une SICAV investie sur des actions du CAC 40. Le dividende moyen des actions du CAC 40 était de 3% en 2015. On peut acheter les parts D (distribution) ou C (capitalisation de la SICAV.) Les parts D distribuent un dividende chaque année, alors que ce dernier est capitalisé sur les parts C. Imaginons que les parts C et D valent 100 € et que nous souhaitions investir 100 000 € sur cette SICAV. Nous allons donc avoir le choix d’acheter 1 000 parts C ou D de la SICAV.
Première hypothèse, on achète 1 000 parts D, qui, chaque année vont distribuer un dividende. En 2016, ce dividende est de 3%, par hypothèse. Chaque part D va donc distribuer un dividende de 3 €, soit 3 000 € au total pour nos 1 000 parts. S’agissant d’un dividende d’action, nous bénéficions d’un abattement de 40% et sommes donc imposés sur 1 800 €.
Seconde possibilité, on achète 1 000 parts C, qui, chaque année vont capitaliser le dividende. On peut donc prendre comme hypothèse que le jour où les parts D vont détacher leur dividende, les parts C coteront 1030 €. On décide alors de vendre pour 3 000 € de parts C. La part valant 1 030 €, on va en vendre 3, pour un montant total de 3 090 €. La plus-value réalisée sera de 30 € par part, soit 90 € au total. On sera donc taxé sur cette somme de 90 € contre 1 800 € si l’on avait souscrit des parts de distribution.
On constate donc que la fiscalité est bien plus favorable sur les produits de capitalisations que sur les produits de distribution, lorsqu’on a besoin de revenus.
Privilégiez, en conséquence les produits financiers de capitalisation dans votre patrimoine. Le produit de capitalisation préféré des français est l’assurance-vie. En effet, un contrat d’assurance-vie capitalise ses intérêts et ne les distribue pas. Pour prélever des revenus de son contrat d’assurance-vie, il faudra opérer des « rachats partiels. » Ces derniers sont réalisables à tout moment quel que soit l’âge du contrat (plus ou moins de huit ans.)
Prenons l’exemple d’un contrat d’assurance-vie rapportant 3% et sur lequel on aurait investi 100 000 €. Un an après l’investissement la valeur de rachat du contrat sera de 103 000 €. Si l’on décidait d’opérer un rachat partiel de 3 000 € du contrat, seule la part de plus-value incluse dans ces 3 000 € serait fiscalisée. Pour déterminer le montant de la plus value, une simple règle de trois est réalisable.
Les 103 000 € de mon contrat incluent 3 000 € de plus value. Combien les 3 000 € de mon rachat partiel incluent-ils de plus value. La réponse se trouve dans le calcul suivant :
Plus value = 3 000 X 3 000 / 103 000 = 87,38 €
L’assiette imposable de notre rachat partiel sera donc de 87,38 € !
On comprend pourquoi l’assurance-vie est le placement préféré des français !
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